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André François (1915-2005) fut l’un des plus grands graphistes du XXème siècle. Virtuose dans toutes les techniques, peintre, sculpteur, décorateur de théâtre, affichiste, dessinateur de presse, il fut aussi l’illustrateur de quelques inoubliables titres pour la jeunesse dont de nombreux, parus aux USA, ne furent jamais traduits en français. Le plus célèbre, Les Larmes de crocodile, fut traduit en 23 langues. Affichiste de génie, il créa des affiches commerciales et culturelles et certaines campagnes publicitaires, comme celle de Citroën, ont fait date dans l’histoire du graphisme. Il dessina avec jubilation dans la presse anglaise (Punch, Lilliput...), française (Le Monde, Le Nouvel Observateur...), et surtout américaine (Fortune, Life, Vogue, The New York Times...). Il publia, au New Yorker, une belle cinquantaine de couvertures. Son style balayait tous les registres, du tendre et joyeux au grinçant et douloureux : un talent multiforme exceptionnel. Son courage, son talent, son énergie, son intelligence, son imagination, bref sa personnalité hors du commun firent de lui la « référence » aimée et admirée de trois générations d’illustrateurs à travers le monde. Son atelier qui débordait d’archives et d’oeuvres en tous genres a, hélas! été détruit dans un incendie. Pour célébrer l’anniversaire de cet immense artiste qui aurait eu 105 ans ce 9 novembre, Janine Kotwica, amie d’André François, propose ici un parcours thématique dans une œuvre foisonnante d’une éblouissante richesse. Lundi 9 novembre 2020 – 10 h |