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Enfantina de 1968 : la nostalgie en héritage En 1974, jeune agrégée de lettres, je suis nommée professeur dans une École normale. Pour l’amoureuse des langues anciennes et des Belles lettres, le coup est rude. La mode est alors, chez les pédagos, à une linguistique gratuite, indigeste et obligatoire et aux sempiternelles querelles, stériles et dérisoires, sur les méthodes d’apprentissage de la lecture. Les textes littéraires quasiment réduits aux seuls contes, n’existent que soumis à une rigide analyse structurelle. Alors, une question salvatrice s’est posée à moi : que lisent les enfants ? Je n’ai pas été séduite par les romans, mais j’ai vite été éblouie par les albums et fascinée par leurs images. Un authentique coup de foudre ! L’époque était audacieuse dans ses choix thématiques comme dans ses créations esthétiques. Un état de grâce que je n’ai plus retrouvé depuis.
Livres cités (Collection JK) Guy Billout Bernard Bonhomme Nella Bosnia Danièle Bour Nicole Claveloux Philippe Corentin Etienne Delessert Heinz Edelmann André François Henri Galeron Alain Gauthier Claude Lapointe Alain Le Foll Edy-Legrand Alain Letort Leo Lionni Catherine Loeb Iela Mari Guillermo Mordillo Agnès Rosensthiel Jacques Rozier Maurice Sendak Shell Silverstein Franck Tashlin Tomi Ungerer Ouvrages collectifs |