
© Henri Galeron
Avec ce focus sur Henri Galeron, c’est l’œuvre, ô combien jubilatoire, d’un immense artiste qui s’expose sous les voûtes romanes de l’église Saint Etienne. Une personnalité paradoxale : une apparence de monsieur bon chic bon genre, discret et élégant, et l’œuvre fantaisiste et anticonformiste d’un chenapan surdoué, plein d’audace et étonnamment irrévérencieux.
Henri Galeron sort d’une scolarité primaire chaotique à Saint Etienne de Grès où il naquit en 1939. Il en restera définitivement brouillé avec l’école, sa rigidité linguistique et sa navrante absence de créativité artistique et lexicale. Il fait de brillantes études aux Beaux-Arts de Marseille et y acquiert la remarquable maîtrise de toutes les techniques de peinture et de dessin qu’il exercera avec une rare exigence. Au hasard des rencontres, il intériorise des références artistiques étendues et inattendues, un panthéon littéraire éclectique, souvent fantasmagorique et déjanté, où se côtoient Lewis Carroll et Edward Lear, Jacques Prévert et Franz Kafka, Jack London et François David, Michel Besnier et Daniel Mermet, Andersen, Rabelais et Le Clézio, les frères Grimm et Alphonse Allais : il n’a imagé que du beau monde.
Il a publié chez Nathan, Grasset, Harlin Quist, Gallimard, Møtus, Bayard, Actes sud, Panama, Les Grandes personnes, Le Seuil…
Son univers éminemment ludique et son humour subversif ne l’empêchent pas d’épouser de généreux combats humanistes.
Rencontre avec Henri Galeron, animée par Janine Kotwica, le mercredi 25 mars 2015 à 16 H
JK
Une exposition qui a eu lieu à Eglise Saint-Étienne de Beaugency
du 21/03/2015 au 16/04/2015