C’est à Strasbourg que l’exposition inaugurale de la fondation des Maîtres de l’imaginaire s’est déroulée au printemps dernier. On y trouvait pêle-mêle des œuvres originales d’auteurs majeurs du livre de de jeunesse international comme André François, Alain Le Foll, Jean Claverie, Henri Galeron, Georges Lemoine, Stasys Eidrigevičius, Claude Lapointe, Roberto Innocenti, Guy Billout, Heinz Edelman… et Étienne Delessert, à l’origine de cette initiative qui va bientôt faire halte à Paris, puis à Bologne. Excellente occasion de l’évoquer avec lui et de revenir sur sa formidable carrière. Rares sont les illustrateurs qui consacrent autant d’énergie à mettre en avant le travail de leurs confrères. Rencontre privilégiée avant son exposition des Maîtres à Paris, puis en Italie.
Étienne Delessert
Un maître aimant les autres maîtres
Par Janine Kotwica
Étienne Delessert, vous venez de créer, à Lausanne, la fondation des Maîtres de l’imaginaire. Quelles ont été vos motivations ?
Cette fondation rassemble une importante et sélective collection de dessins réalisés par des artistes pour des albums illustrés, en Europe, aux États-Unis et en Asie. Ce travail patrimonial s’accompagne d’un programme pédagogique ambitieux d’analyse de l’image par des artistes, des critiques, des psycho-analystes en collaboration avec l’école des Hautes Études Pédagogiques de Lausanne. Notre but est de tenter d’améliorer, chez les enfants et les adultes, la lecture en profondeur des images. Nous sommes trop souvent entourés de personnes fort polies et bien éduquées, mais aveugles.
Comment s’opère la sélection des auteurs et des œuvres ?
Comme jadis Walter Herdeg, le magnifique éditeur de la revue suisse Graphis, je suis seul, pour l’instant, à faire les choix. Je crois sincèrement que j’aime les œuvre d’artistes fort différents, et que je serai à même de présenter des approches très variées. Toutes ces images racontent une histoire. C’est le thème essentiel de la collection : transformer une réalité observée par l’imagination afin de mieux l’exprimer, l’expliquer par sa transposition en histoire.
Cette approche vous l’aviez déjà, en 1982. À l’époque, vous avez créé, chez Grasset, avec l’éditrice Rita Marshall, une collection qui réunissait des artistes qui n’œuvraient pas, habituellement, pour la jeunesse. Vous souvenez-vous comment est née cette initiative ?
George Peterson, alors propriétaire de The Creative Company, est venu me rencontrer à la Fiera de Bologne. Il voulait que je choisisse vingt artistes capables de donner une interprétation radicalement nouvelle à des contes classiques. J’ai demandé à ce que la direction artistique de la série soit confiée à Rita Marshall, car j’estimais qu’elle était bien meilleure graphiste que moi ! En deux ans, vingt ouvrages ont été publiés, illustrés par des artistes comme Topor, Tardi, Arisman, Lemoine, André François, Edelmann, Stasys, Chwast ou Sarah Moon, entre autres. Aujourd’hui, Rita Marshall est toujours directrice artistique des Éditions Creative où elle fait un travail de qualité exceptionnelle.
Aujourd’hui, comment qualifieriez-vous l’évolution du microcosme du livre, en particulier du livre illustré ? Vous n’êtes pas toujours tendre avec ses acteurs…
Sendak, Ungerer, André François, Lionni, Gnoli ou moi-même, nous avons débuté entre 1950 et 1970. On publiait alors beaucoup moins de livres. L’époque était à l’expression personnelle d’un monde que nous voulions changer, en la proposant à des enfants dont nous aimions la perception intuitive de nos images et de nos histoires. Il y avait provocation et révolution dans l’air ! L’édition de livres illustrés vivait alors un âge d’or.
Maintenant, il y a trop de livres dans les librairies, qui disparaissent bien vite. Les grandes maisons d’édition doivent rendre des comptes à leurs commerciaux quatre fois par an : ce sont eux qui font la loi. Même si certaines acquisitions, comme Harry Potter, portent les finances d’une maison pendant des années, elles rendent souvent les éditeurs paresseux ! En France quelques minuscules maisons tentent de proposer des titres ambitieux et novateurs. Mais, dans l’ensemble, règne une grande fatigue : comment lutter contre les portables et l’Internet, qui distraient les enfants très tôt ? Pas sûr qu’il y aura encore des albums illustrés dans quelques années.
L’écrivain jeunesse Anne van der Essen, qui vient de nous quitter, est associée à jamais, dans nos esprits, à la grande aventure du lutin Yok-Yok, que vous avez imaginée et illustrée. Comment est né ce merveilleux petit personnage ?
J’étais revenu en Suisse, en 1970, pour y travailler, sous la direction de Jean Piaget, à un livre expérimental, Comment la Souris. Après avoir rencontré Anne, nous avons créé le Studio Carabosse, qui nous a permis de produire de nombreux films en dessin animé. La TV suisse nous a passé la commande de cent cinquante petits films de dix secondes, et j’ai proposé d’en faire un grand livre de la nature. Il fallait un personnage pour assurer une liaison à toutes ces courtes séquences : c’est ainsi qu’est né Yok-Yok.
Yok-Yok s’est donc vu décliner à travers de nombreux livres et films, mais aussi des chansons…
Dans les années 1976-78, nous étions parmi les premiers à sortir des petits livres carrés : quatre histoires ou quatre petits films par livre. Le succès nous a portés à développer des chansons, écrites par Anne van der Essen et Pierre Grosz, sur des musiques d’Henri Dès. J’ai été l’éditeur de ces livres, au sein des éditions Tournesol que je dirigeais. Nous avons eu l’honneur d’un grand prix à la Fiera de Bologne pour avoir mis ainsi en valeur un personnage. Tout cela était assez nouveau à l’époque.
La nature est importante dans votre œuvre. Dans la série des Souris, en particulier, vous délivrez un très sincère message écologique.
Par mes parents, mon père en particulier, j’ai grandi en étroit contact avec la nature, des musaraignes aux grands ours noirs. Plus que jamais, c’est un devoir de montrer que la vie ne doit pas être effacée par des Attila du genre de Trump !
Vous avez dédié Chanson d’hiver à votre père et relaté un cher souvenir de celle que vous appelez votre « vraie mère », dans Un verre. Êtes-vous nostalgique de votre enfance heureuse, malgré la perte précoce de votre mère biologique ?
Contrairement à Sendak, dont l’enfance fut malheureuse et qui en fut hanté, j’ai eu la chance d’avoir un père particulièrement libéral, à la vaste culture, et d’adopter, à deux ans et demi, Eglantine Besson, qui devint une mère profondément aimée pendant soixante ans.
Vous vous êtes récemment essayé au dessin politique, en France, avec Siné Hebdo. Beaucoup se souviennent d’un spectaculaire Obama. Vous avez caricaturé, avec jubilation, le président américain Trump, sur votre blog.
J’ai réalisé de nombreux dessins de presse pour des quotidiens et des magazines. J’avais, pendant trois mois, décidé d’évoquer, chaque jour, la folie aveugle de Trump au début de sa présidence, sur Facebook. Puis, je me suis rendu compte que cette « muse » me troublait plus qu’il ne le fallait. C’est aussi à Trump que j’ai songé quand j’ai illustré Ubu roi d’Alfred Jarry pour Gallimard en 2015. J’avais beaucoup aimé ma collaboration avec Siné : j’avais entière liberté pour faire, pendant presque deux ans, chaque semaine un portrait de l’Amérique où je vis depuis 1985.
Vos dessins dans La Corne de brume semblent exprimer une grande inquiétude existentielle que l’on retrouve exacerbée dans Prophètes et charlatans.
Exposée par Bernard Blatter, son charismatique directeur aujourd’hui décédé, au Musée Jenisch de Vevey, cette série de grands dessins, presque tous en noir et blanc, m’a permis de représenter le visage humain sans avoir à me soucier de ressemblance. Certaines peintures mesuraient plusieurs mètres de haut. J’aime pouvoir exprimer mes humeurs : du livre pour enfant, je passe à des peintures sauvages.
Alors que la plupart de vos livres en français ont été édités par Gallimard, Un verre est paru chez MeMo comme Cirque de nuit, qui est quasiment contemporain de vos mémoires, L’Ours bleu, chez Slatkine. Tous deux, racontent avec des moyens différents, le récit du parcours d’une vie. Sont-ils des livres testaments ?
Rita un jour m’a dit qu’elle était fatiguée d’entendre les histoires que je racontais à de nouveaux amis. Je les ai donc écrites. Elles contiennent évidemment une ligne autobiographique : j’y parle de mon aventure en Suisse, à Paris ou aux États Unis, des quelques femmes dont Rita a effacé – ou presque – le souvenir, de mes amis de Gallimard, et des grands changements de notre monde graphique. En fin de vie, on regarde par-dessus son épaule…
Quand vous illustrez de grands textes ou vos propres écrits, comment concevez-vous le rapport du raconté et du dessiné ?
Le texte vient en premier, toujours. Puis je prends des distances. J’éclaire la scène en tournant tout autour. Parfois l’image porte complètement l’histoire.
Votre façon de vous jouer des plans est impressionnante. Vous peignez parfois des paysages lointains, avec beaucoup de lyrisme. Mais, le plus souvent, vous vous approchez au plus près des personnages, humains ou animaux, réels ou fabuleux, avec une tête énorme, disproportionnée. L’effet est amusant sur les petites bêtes comme l’araignée Spartacus, mais inquiétant pour les monstres. Quel rôle donnez-vous à la peur dans l’éducation enfantine ?
L’illustrateur Tomi Ungerer proclame qu’il faut faire peur aux enfants ! Je suis plus prudent : il faut simplement leur montrer la vie vraie, les préparer à prendre des baffes !
Parlons un peu techniques…
En général, mes dessins sont à l’aquarelle rehaussée de crayon, d’acrylique ou de fusain. Je suis un vrai autodidacte, donc fort limité par la technique. Parfois le support se compose de poussière de bois compressée ou de métal.
Quels sont vos modèles parmi les peintres ?
Cela part dans toutes les directions : Vallotton plutôt que Rousseau, Soutine, Klee bien sûr, Bosch, Ucello, Steinberg et Ben Shahn, Edelmann. Et tant d’autres. Autodidacte, je l’ai dit, j’ai appris le métier en regardant les images des autres.
Et parmi les illustrateurs ?
Je citerais Domenico Gnoli (mort à 36 ans, en 1970) pour son œuvre graphique, les sempiternels Sendak et Ungerer, Edelmann aussi, Samivel, François, Rojankovsky, Chwast plutôt que Glaser. Leupin pour ses affiches, et Maurice et Nicole Mafféi, qui m’ont ouvert les yeux pendant les trois années que j’ai passées dans leur studio d’art graphique publicitaire, à Lausanne, quand j’avais dix-huit ans.
Votre talent a été célébré à de très nombreuses reprises dans des expositions des deux côtés de l’Atlantique. Le décès récent de Rosmarie Lippuner, qui dirigea le musée des Arts décoratifs de Lausanne, nous a remis en mémoire les expositions qu’elle vous avaient consacrées, avec le dessinateur Walter Herdeg et le conservateur François Mathey.
C’était une belle rétrospective au musée des Arts décoratifs du Louvre, en 1975, alors que Mathey alternait Dubuffet, Hockney ou Le Corbusier avec Folon, le Push Pin, André François et Tomi Ungerer. Ce lieu servait alors de musée d’Art moderne, tout simplement.
Rosemarie joua le même rôle à Lausanne, et Walter Herdeg, à Graphis. Leur souvenir est impérissable. Pour eux deux, il n’y avait pas d’art « pur » ni d’art « commercial », simplement de bonnes ou de mauvaises images, de bonnes ou mauvaises idées. Quelle leçon ! Il n’y a pas d’équivalent dans le monde d’aujourd’hui, où il n’y a pas plus commercial que l’art dit pur… L’art graphique reste en prise avec l’humeur de notre époque.
La Suisse vous a rendu justice à diverses reprises, au musée Jenisch, au musée Olympique de Lausanne, à Sainte-Croix chez Guido Reuge, ou au château de Saint Maurice…
Oui, mais mes rapports avec la Suisse officielle sont… distants. Pas certain que l’on y soit aimé alors que l’on a quitté le pays. La Lituanie n’a jamais pardonné à l’artiste Stasys Eidrigevičius son installation à Varsovie. Et la Suisse n’est pas l’Alsace : Tomi Ungerer y est toujours adulé malgré son départ pour l’Irlande…
Vous avez aussi exposé au prestigieux musée Eric Carle…
Le dessinateur américain Eric Carle a vendu beaucoup de livres au cours d’une longue carrière. Il a eu la forte idée de consacrer plus de quinze millions de dollars à un musée près de Boston. Il ne montre que des images de livres pour enfants. Une manière de s’assurer que l’on se souvienne de lui, mais aussi un beau cadeau à ses confrères.
J’aimerais que la Fondation des Maîtres de l’imaginaire soit, elle aussi, un cadeau pour les miens.
Encadré
Expositions
Paris : accrochage des Maîtres de l’imaginaire sur les cimaises de la galerie de Jacques Desse, chez les Libraires associés, à la Goutte d’or, du 15 novembre au 22 décembre 2018.
3, rue Pierre l’Ermite 75018 Paris – 01 42 57 20 24
Italie : en avril 2019, l’exposition s’installera en Italie, à Bologne, au Palazzo d’Accursio, en parallèle avec la célèbre Fiera del libro.
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Un univers très vaste, où « Il y a la vie ; il y a la mort »
Les ouvrages d’Étienne Delessert abordent une grande diversité de thèmes, graves ou légers. L’illustrateur les décline sous une multitude de facettes et des modes variés, sensibles, vigoureux, violents parfois.
La mort prend, dans ses livres, des formes contrastées : elle est tonique et presque joyeuse dans la comptine illustrée Qui a tué Rouge-gorge ? ; grinçante dans son hommage à Tomi Ungerer ; séduisante en femme voilée pour Thomas et l’infini, subtilement écrit par Michel Déon ; absurdement salvatrice, kafkaïenne, dans La Chute du roi ; classiquement médiévale pour la peste noire de J’aime vraiment pas lire ! « Comme dans la chanson de La Souris et les Papillons, il y a la vie ; il y a la mort. C’est la vie… ».
Dans Fourru Bourru, chez MeMo (2016), Étienne Delessert raconte, de manière surréaliste, l’arche de Noé. Or, son premier livre, paru chez Harlin Quist en 1967, Sans fin la fête, racontait, non sans malice, le même épisode biblique. Hommage à son père pasteur ? Non, se défend-il : « Ces évocations sont parfaitement laïques. Elles permettaient de portraiturer des animaux dotés d’une âme. Je voulais boucler la boucle : cela serait-il mon dernier livre? Notre terre se balance sur une Arche ; et si le bateau coulait ? Comme le chantait Leonard Cohen: “The boat is leaking and the captain lied…” ».
Son bestiaire est étendu et pittoresque, et on reconnaît à coup sûr ses souris, ses ours, ses perroquets (il a l’art de peindre les oiseaux, surtout exotiques), ses lapins… Il y a d’autre part une dimension mythologique dans sa thématique et les astres y jouent un rôle prépondérant, comme dans Comment la souris… Je voudrais que l’on fasse une mention particulière à la triade Séléné-Artémis-Hécate à qui il consacre Comédie de la lune. Il se plait à évoquer un souvenir de son adolescence : « Magnifique couverture d’André François pour le Graphis N°44, datant de 1952. Un ambassadeur costumé à l’ancienne se regarde dans un miroir. Derrière lui il y a une petite lune verdoyante sur un grand fond d’un rouge profond. Inoubliable! »
Grand amateur de contes du patrimoine qu’il a magnifiés dans sa collection Grasset Monsieur Chat, il y a publié La Belle et la Bête dans la version de Madame d’Aulnoy. C’est un choix rare : on lit davantage la version de Madame Leprince de Beaumont, et c’est aussi un livre très personnel.
« J’avais choisi, dit-il, cette histoire puisqu’elle raconte la séparation d’une jeune femme de son père, de sa famille, de son pays, pour aller à l’encontre d’un partenaire presque inconnu. Très autobiographique… »
Les contes, il les a souvent réinterprétés, non sans irrévérence, comme Grand Méchant et les comptines aussi, telles Jeux d’enfants. Il souhaite malicieusement que les « grandes histoires traversent les siècles. On espère encore que le Grand Méchant Loup brûlera pour toujours, et que les petits seront les plus malins ! »,.
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Des collaborations marquantes
Les monographies et catalogues qui lui sont consacrés sont signés de noms prestigieux de la sphère littéraire, Bertil Galland, François Nourrissier, Christophe Gallaz, Jean-Claude Carrière…
Il a collaboré avec le dramaturge Eugène Ionesco. Cette relation a abouti aux Contes 1,2,3,4, et à une couverture de Folio sous la houlette experte du grand graphiste Massin. « Nous n’avons fait connaissance qu’après la parution du Conte n°1. Plus tard, Ionesco est venu en Suisse, pendant une dizaine de jours, pour enregistrer une interview qui devait servir de fil conducteur à un film documentaire sur sa vie. L’évocation de ses pièces de théâtre devait être exprimée à travers l’animation. Mais, regrette-t-il, cette belle idée de Christian Gallimard ne vit pas le jour ». Les Contes 1 et 2 furent publiés par Harlin Quist en 1969 et le recueil des quatre contes en 2000 par Gallimard.
MeMo réédite, cet automne, son livre conçu en osmose avec le psychologue suisse, Jean Piaget : Comment la souris reçoit une pierre sur la tête et découvre le monde, paru à l’école des loisirs en 1971. On y retrouve ses préoccupations écologiques et sa vision cosmogonique de l’univers, mais aussi un grand respect pour son lectorat enfantin. « J’ai tout d’abord voulu demander à Piaget ce qu’il pensait de mes livres. Certains semblaient douter de ma démarche, “pas pour les enfants !”, jugeaient-ils. Jean Piaget ne s’était pas vraiment préoccupé de la manière dont les enfants interprétaient les images des adultes. On s’est alors mis au travail pendant huit mois. »
Ces collaborateurs, il leur a souvent tiré le portrait, mais il en a peint de nombreux autres,
souvent truculents, et pleins d’une forte présence charnelle. On en trouve disséminés dans ses albums, comme Les Sept nains ou Cirque de nuit, mais ils font aussi l’objet de livres à part comme Suisse flamboyante ou de publications dans la presse comme ceux des personnages historiques campés magistralement dans Le Monde à l’été 2003. Une galerie impressionnante de faciès pénétrants et singulièrement vivants – politiques, écrivains, peintres, philosophes, architectes – qui témoigne de son intérêt pour les visages et l’expression de personnalités puissantes.
Voilà un corpus qui mériterait bigrement d’être réuni dans un gros livre. Avis aux éditeurs !
par : Les Arts dessinés
Revue