Pierre Cornuel, peintre et auteur illustrateur de près de septante albums, rencontre depuis quelque temps un succès viral en Chine, au point que, pour célébrer l’entrée dans l’Année du Rat, ses portraits, gigantesques (22 m sur 10), ont envahi les murs des gratte-ciel de Nankin. Comment s’explique cette vogue exceptionnelle ?
Entretien très joyeux avec un artiste enthousiaste, expansif et généreux…
Pierre Cornuel
Sur les rives du Yangzi-jiang
Comment vous est venu votre engouement pour la Chine ?
C’est plutôt pour l’Asie en général depuis ma jeunesse, le Vietnam, le Japon, la Corée, et la Chine ensuite. A 8 ans, j’avais un ami vietnamien dont les traits et ceux de sa famille m’émerveillaient. Il me présentait aussi des cartes postales aux caractères chinois d’une tante lointaine, j’étais impressionné. Bien plus tard, je rencontrais deux artistes coréennes, toujours des amies aujourd’hui, qui renforcèrent cet attrait vers l’Asie et sa culture.
Mon travail dans l’édition fut influencé par ces échanges. Pouvoir dire plus avec moins m’interrogeait chez nombre d’artistes. Un envol d’oiseaux en quelques coups de pinceaux me fascinait. Certains préceptes taoïstes sont assez proches de ma façon de penser. Plusieurs rencontres en Corée, Vietnam et en Chine ont fortement nourri ces intérêts…
De nombreux échanges avec des éditeurs coréens ont précédé ma venue en Chine. Une dizaine d’entre eux ont traduit mes titres français et j’ai aussi travaillé ensuite directement avec les éditions Woongjin de Seoul.
Quand et comment s’est organisé votre premier voyage à Nankin ?
L’album Le Peintre et l’oiseau, chez Grasset (2010), hommage biographique à Chu Ta, peintre du XVIIème siècle, ne passa pas inaperçu. Qu’un artiste français s’intéresse à cet important artiste chinois me fit inviter par le directeur de l’Alliance Française de Nankin, Gérard Gréverand.
Cela m’a valu aussi la reconnaissance des musées nationaux français, le Musée Guimet, le Musée du Quai Branly et le Grand Palais, où je fus convié pour des dédicaces. Le Musée Delacroix m’a invité deux fois, l’Année du Coq et l’Année du Chien, à célébrer le Nouvel An lunaire par une nuit de dessins et de calligraphies, réalisés en public, avec musique et buffet chinois. Le Quotidien du peuple, organe officiel du Parti communiste chinois qui tire à plus de trois millions d’exemplaires, en a rendu compte par deux articles et deux vidéos. Cette année, pour l’entrée dans l’Année du Rat, c’est le Musée Picasso qui m’a sollicité, mais la fête a été annulée, en dernière minute, à cause du coronavirus.
Vous faites des séjours réguliers en Chine désormais. Qu’y faites-vous ?
Les nombreux ateliers et actions, organisés par l’Alliance Française, m’ont permis de créer de nouveaux contacts avec les agences, éditeurs, directeurs de musée et aussi de nouveaux amis des milieux culturels. Ces rencontres ont engendré des expositions et ateliers en collaboration avec des éditeurs situés au delà de Nankin, à Pékin, Shanghaï, Shenzhen, Anhui. Ces nouveaux amis m’ont aussi fait découvrir paysages et merveilles de leur culture.
Vous avez créé des livres spécialement pour le marché chinois où vous retrouvez le style anglais, hérité de Beatrix Potter, de votre jeunesse.
L’agent culturel Hélène Ran Li, retrouvée plus tard au Salon du livre jeunesse de Montreuil, devint une amie. Elle me proposa de collaborer avec un éditeur de sa province, les éditions Anhui. Très efficace, elle me fit illustrer deux histoires d’un auteur important qui était aussi président de l’association des écrivains de Chine, Gao Hongbo. Pour Poetic Fairy picture Book, The Cat wearing Sunglasses et The Kitten and the stream, on me demanda de travailler dans le style occidental de mes débuts, à la plume et aquarelle.
Certains de vos albums à succès ont été traduits en mandarin. Une expérience intéressante ?
Oui, la Chine appréciait fort mes titres classiques, désormais introuvables en France, la série des Désiré Raton avec la philosophe Lydia Devos, publiés par Grasset. Le contact avec Sifan Mei, autrice de grand talent et aussi traductrice de ces titres, permit cette édition chinoise. Mais je dus quand même rescanner tous les originaux, Grasset n’ayant inexplicablement plus aucun document à transmettre pour cette édition.
Votre livre sur le peintre Chu Ta a-t-il été votre premier album inspiré par la culture et philosophie asiatiques ?
Pas vraiment. La galerie l’Art à la Page a édité un livre d’artiste, L’Oiseau et la tortue, réalisé au pinceau, à l’encre de Chine sur papier tibetain. J’avais écrit un poème traduit en coréen par mon assistante JisunYoo avec les caractères de leur langue Hangeul que je trouvais magnifiques. J’espérais un leporello mais il s’avéra trop coûteux à réaliser. On fabriqua donc un joli livre à l’italienne, relié manuellement de cordelettes, accompagné d’une exposition à la galerie. Formidable Marie-Thérèse Devèze…
S’ensuivit, à la galerie Art présent à Paris, une exposition, Fleurs noires, inspirée par l’élan spirituel du Souffle Ch’i. Elle me valut les honneurs de France 2 dans l’émission Thé ou café.
Grasset, qui avait alors une collection de biographies autour de quelques grands peintres (Klimt, Chagall, Gauguin…) me proposa de choisir un peintre d’Asie pour cette collection. Sans hésiter, je proposais Chu Ta ce qui me valut un accueil mitigé. On ne le connaissait pas. Je dus m’adresser au directeur, Olivier Nora, qui, lui, fut enthousiaste. En effet, ami avec François Cheng, auteur 25 ans plus tôt de l’ouvrage ChuTa, le génie du trait, il valida le projet. J’ai donc réalisé cet hommage en me familiarisant avec la dure technique des pinceaux, pierre, bâton à encre et redoutables papiers Aubier de santal, si absorbants, pour tenter de rester fidèle au traité de ce grand maître.
C’est par un livre sur les outils du peintre qu’a commencé votre fructueuse collaboration avec les éditions HongFei.
Lorsque nous étions en dédicace avec l’auteur du livre sur Chu Ta, Sohee Kim, en voyant tous mes pinceaux, les enfants étonnés me demandaient s’il s’agissait de vrais poils d’animaux. Elle me suggéra d’en faire une histoire. Je proposais alors à nouveau un livre leporello qui, déployé, mesurerait une dizaine de mètres de long. Et celui-là a vu le jour. Éclats de lune est une fable autour de la motivation de vie, du croire en soi et de la complémentarité de nos différences. Cela sur le thème du parcours qui est plus important que le but.
C’est l’éditeur Thierry Magnier qui me conseilla de contacter les éditions Piquier et HongFei, qui se situaient dans cette veine asiatique. La rencontre, en 2012, avec Chun-Liang Yeh et Loïc Jacob, de HongFei Cultures, fut un coup de cœur.
Vous avez établi une réelle connivence avec ces deux éditeurs. Comment l’expliquez-vous ?
J’admire la démarche de Chun et Loïc. La collaboration sembla tout de suite évidente. Dialogue précieux. Culture et rigueur. Ambiance sympathique. Ils riaient quand je leur racontais à haute voix l’histoire du livre au café du Père tranquille.
Les livres d’HongFei cultures, autour des thématiques du voyage, de la relation à l’autre, du rapport à l’inconnu et à l’altérité sont proches de mes intérêts. Nous avons ainsi fait trois livres ensemble et j’ai participé à Dix ans tout juste, l’ouvrage collectif publié pour leur anniversaire.
Chun, auteur et directeur artistique, me dit cette chose amusante : « Tu es un virtuose : je te propose d’être ton chef d’orchestre ». Ils me demandèrent aussi d’écrire entièrement le texte avant de réaliser les grandes illustrations. Ce fut une nouvelle approche pour moi. Ils ajoutaient un regard lucide sur l’évolution de l’album, comme sur le tournage d’un film.
Parlez nous du Héros
Chun et Loïc m’avaient raconté ce conte, Le Héros. Bien que la source en soit celle d’un texte chinois de Chen Sou du IIIème siècle, HongFei m’a accordé une grande liberté d’adaptation. C’est l’histoire d’une rédemption, du passage de la violence et de la brutalité à la sagesse : « J’ai dû quitter ma chrysalide pour comprendre la vie du papillon… » et « Se dépasser soi-même est plus important que dominer les autres ». C’est le message que j’essaie de transmettre à mes étudiants.
Votre dernier livre chez HongFei, Shaolin, pays de Kung Fu, est féministe et inattendu…
Ma grande amie chinoise Yisha a une petite nièce, Mengmeng, dont elle m’envoyait des vidéos. Sur l’une d’elles, la fillette sautait sur son lit en chantant et faisant des mouvements de Kung-Fu : irrésistible !
Chun et Loïc, intéressés depuis longtemps par le sujet, déploraient l’absence de livres de jeunesse sur le Kung-Fu. Ils m’accordèrent à nouveau grande liberté.
Je me lançais en respectant la philosophie de cet art ancestral dans une narration dont l’héroïne, que je voulais à tout prix féminine, serait cette petite Mengmeng qui, recueillie dans un monastère, découvrirait cet art par hasard. Par souci de réalisme, je rencontrais à nouveau, grâce à Hélène Ran Li, le maitre Tu Yuanjian qui me fut d’une belle aide pour la justesse des mouvements.
L’aspect philosophique de cette histoire, est qu’on a rien sans effort. Quoiqu’on fasse, le travail sur soi est nécessaire pour permettre d’acquérir la confiance et faire pousser son propre arbre et en partager les fruits avec les autres.
Tous ces livres pour la jeunesse, baignés de culture et de philosophie chinoises, ont marqué un tournant dans votre carrière d’illustrateur. Vous aviez, un temps, publié des albums qui dédramatisaient, avec humour, des problèmes de société. Je pense à Racket story, Bistouri show ou Chacun son look.
Marielle Gens et Pierrette Rosset, alors éditrices de Grasset Jeunesse, comprenaient ce que je cherchais au delà de l’esthétique graphique : communiquer avec ma fille, ses copines et les problèmes de société de leur âge. J’ai réalisé un livre pour chaque année de ma fille et de ses amies..
Lena, dans mes bras à 3 ans, essayait, à la fondation Barnes, d’attraper les oranges d’un singe sur une peinture du Douanier Rousseau. Je voulais trouver une équivalence pour la séduire graphiquement. J’en ai marre d’être un hippopotame s’en est inspiré.
« Humour, sensualité, tendresse », en disait l’universitaire Jean Perrot.
Divorce, obsession des marques et de l’apparence, racket, chirurgie esthétique, étaient omniprésents à la télé. J’étais effrayé de voir comme les enfants en étaient affectés. J’observais leurs intérêts et leurs craintes, et essayais avec humour de les mettre à distance.
Dans Gourou de Moutons, vous vous attaquiez aux sectes…
Bien que sélectionné par l’Education nationale parmi les 100 titres de l’année, ça a été un flop ici.
En revanche, en Corée, pays où les sectes sont très présentes, il a dépassé 40 000 exemplaires. J’ai eu de belles éditions cartonnées pour les deux autres titres de cette série J’en ai marre d’être un hippotame et Embrouilles chez les grenouilles. Les éditions Woongjin me proposèrent de réaliser un autre projet dans ce style qui fut aussi adapté en livre pop up
Le style de vos œuvres est protéiforme…
Mais selon les sujets qu’on aborde, il y a forcément des styles et techniques différents. Quand je raconte un gag en BD, je ne fais pas une peinture à l’huile ! Pour la presse, un tracé stylo, un coup de photoshop et hop ! Pour mes premiers livres dans le style anglais, un tracé plume sépia avec de l’aquarelle. Pour mes livres asiatiques, sur papier Aubier de santal, pinceaux chinois avec bâtons d’encre de Chine diluée sur pierre à encre. Pour mes toiles à l’huile, Les Fleurs noires par exemple, j’utilisais brosses, pinceaux et huiles noires sur grands formats. Les toiles des expos Odyssée ou Femmes rebelles, de très grandes dimension, sont réalisées, sur des fonds préparés d’enduits, avec huile et acrylique.
J’adore peindre sur des grands formats. J’aime les matières épaisses et la vivacité du geste. On remarquera par contre que je choisis pour chaque thème exposé une unité de style pour un ensemble narratif. Finalement ce sont un peu comme des livres géants sur toile. Mais en un seul exemplaire. (Rire)
La palette graphique Cintiq est un outil formidable que j’utilise comme complément aux traités traditionnels, mais je me méfie des résultats trop propres et aseptisés… Entre la vraie cuisine et Picard, je fais la différence, et j’aime beaucoup le hasard et les improvisations.
J’ai eu le plaisir d’exposer quelques unes de vos œuvres érotiques, ou du moins, sensuelles
C’était vrai notamment avec la série sur Le Sérail. Mes autres peintures sur toiles, bien qu’elles ne soient pas figuratives pour la plupart, L’Odyssée d’Homère, Les Fleurs noires, Les Femmes rebelles ou Spiritualité, sont aussi une quête de sensations, en fusion spirituelle et amoureuse avec la toile.
La mythologie grecque a été à diverses reprises une féconde source d’inspiration.
Effectivementt Robert et le Sphinx, album chez Grasset, traité à la plume noire et aquarelle est un détournement humoristique, si j’ose dire, d’Œdipe et le Sphinx. Par contre, le Sphinx apparaît ici comme un usurpateur face au pouvoir et à la culture.
En peinture, mon exposition L’Odyssée, huile et acrylique sur toile, aborde tous les personnages de façon non figurative avec ce qui me semblait une évidence, dans mon intuition plastique, pour traiter chaque personnage. Ulysse, Achille, Télémaque, Polyphème le Cyclope, Helena, Circé , Hector, Patrocle et même Argos le chien y sont représentés. Immense bonheur à réaliser. Présenté à la galerie L’Art à la Page par Marie-Thérèse Devèze
Vous avez aussi beaucoup travaillé dans la pub.
Ah ça ! travailler vite, dans des traités BD, me permettait d’être tranquille financièrement. Beaucoup de magasins de jouets (Jouetland), mais un tas d’autres marques qui ne me prenaient pas la tête graphiquement, Mercedes-Benz, Renault, SNCF…. , presse (Voici, Micro-hebdo, presse professionnelle) etc…
J’étais ainsi libre de faire ce que je voulais dans l’édition, ceux-ci finançaient mes peintures et travaux personnels.
Vous avez un attachement quasi névrotique pour le Fernet-Branca dont vous fites autrefois la Pub. Cela mérite des explications ?
Ah ah, c’est de l’humour. Mon père était promoteur pour le Fernet-Branca en France. Alcool spécial, extrêmement amer, créé en 1845 comme préventif contre le choléra. Déjà là, on panique. Vous savez, c’est comme dans les vieux westerns, voir la tête des gens en ingurgiter une goutte la première fois vaut son pesant de cacahuètes. J’adore taquiner les amis avec ça. Rituel obligatoire et hommage à mon père qui ne manquait pas d’humour. L’agence de pub m’avait même demandé d’en peindre une bouteille hyper réaliste dans mes jeunes années. Musée de la famille dorénavant.
Vous êtes un fan de jazz. d’où vos très nombreuses pochettes de disques ?
Le terme jazz n’est pas tout à fait approprié, mes intérêts étaient plus vastes. Pas seulement John Coltrane, Cecil Taylor ou Miles Davis, je me tournais grâce au label Nato, vers ces musiques qu’on ne pouvait classer et donc étaient étiquetées sous l’appellation fourre-tout Jazz. Je m’occupais de la direction artistique graphique et proposais quasiment un style graphique différent pour chaque musique, qui étaient elles aussi extrêment diversifiées. Du style BD façon Blake et Mortimer à l’abstraction lyrique, tout y passe. On y trouve aussi bien d’autres styles plus lâchés personnels.
Tony Coe, Lol Coxhill, Steeve Beresford, Terry Bozzio, Tony Hymas, et de très nombreux autres musiciens étonnants. Anecdote : Charlie Watts avait participé à une session, il disait avoir toujours rêvé d’être batteur de jazz. Le label Nato était produit par Jean Rochard.
Le mystère des écritures exerce une sorte de fascination sur vous…
C’est vrai, le projet sur lequel je travaille aujourd’hui, est un genre de Roméo et Juliette sino-polynésien. Suite à mon voyage à Tahiti et aux Îles Marquises, je me suis lié d’amitié avec Lucile Bambridge, l’éditrice jeunesse de Vent des îles. Je tente une histoire entre la calligraphie chinoise et les tatouages des îles Marquises : le signe peint ou écrit, prolongation de la pensée pour exprimer ce qui limiterait l’expression de la sensualité.
Jean Perrot avait rendu hommage, au Cercle de la librairie, à vos très riches carnets. Ils vous accompagnent partout, en voyages, dans les salons, bien sûr mais aussi dans les bistrots ou restaurants…
Oui. C’est viscéral, autour d’une table avec mes amis, c’est la prolongation du repas et de mon verre de vin. Il faut que je dessine impérativement les gens qui m’entourent. C’est étrange, un peu comme si j’avais besoin de confirmer un état existentiel dont je doute. Je ne sais quelle quantité de portraits, paysages, scènes ou croquis réalisés, jusque sur les nappes et guéridons de marbre. Ce qui m’a valu des problèmes avec les tenanciers de bar parfois, pas toujours amateurs de mes gribouillis. (Rire)
Vous avez un charisme étonnant dans vos rencontres scolaires, et vous accueillez aussi des enfants dans votre atelier…
Merci, mais que voulez-vous, j’aime les gens. Et tout m’émerveille. Sincèrement, j’aime rencontrer les autres, ça me semble toujours un mystérieux cadeau du ciel. Donc aussitôt une envie festive de jouer et partager ces moments. Les enfants me font rire, il faut aussi les aborder directement, je crois que ça marche souvent ainsi. Pour les adultes, un déjeuner est plus efficace…
Vous n’enseignez pas seulement dans les contrées lointaines, mais aussi à Paris. Que vous apporte ce partage ?
Je suis professeur à l’ESAM Design, en prépa, avec chaque année une trentaine d’étudiants de 18 à 25 ans, d’une dizaine de nationalités ou provenances. J’étais un peu réticent au départ mais, en fait, ce genre d’échanges enrichit énormément. Réussir à transmettre n’est pas de tout repos. C’est une leçon d’humilité et d’apprentissage. Certains même m’apportent beaucoup sans le savoir.
Je donne aussi quelques cours, mercredi et samedi, dans mon atelier, à une poignée de plus jeunes de 8 à 12 ans et quelques ados. On s’amuse beaucoup. Idem, ça permet d’éviter de m’encroûter.
En Chine, à la Nanjing University of Art, on me demanda de créer un magazine sur une semaine avec une classe de 50 étudiants de 21 ans. Souvenir extraordinaire d’imagination et création de ces jeunes talents. En partenariat avec l’ESAM Design de Paris et sa directrice Catherine Exer, ce projet aboutit à un magazine de 52 pages sur l’actualité de l’ ancienne capitale chinoise, son passé, sa culture et son actualité. Publié en chinois et français par l’Alliance française grâce à Gérard Gréverand, c’est le souvenir d’un de mes plus beaux ateliers.
Le Coronavirus vous éloigne de Nankin. La Chine vous manque ?
Oui, c’est triste, cette situation et tous ces projets reportés. Mais il faut rester optimiste. Peut-être qu’après le choléra, le Fernet-Branca pourrait venir à bout du Coronavirus ! (Rire)
par : Les Arts dessinés
Revue