Trente ans de MeMo

Le Petit Brown

Cet album préfigure des touches qui seront récurrentes dans l’œuvre d’André François, lyriques et drôles à la fois, comme la fantaisie des architectures new-yorkaises avec ses improbables ascenseurs, le vol libre d’un oisillon effronté, les silhouettes pittoresques des personnages ou le chapeau fleuri d’Hilda. Lorsqu’il a illustré ce texte, il venait de découvrir depuis peu les joies de la vie à la campagne dans le village de Grisy-les-Plâtres où il vivra jusqu’à sa mort. Les images du livre renvoient à ce décor agreste et aux rituels de ses accueillantes tablées. André François, parodiant Flaubert, eût pu dire : « Le Petit Brown ? C’est moi ! »