Les orientations et choix étriqués de la nouvelle direction du Centre André François, ajoutées à l’amateurisme de la gestion budgétaire et à la persistance accrue des raideurs administratives, ne me permettent plus de mener à bien les missions d’excellence, sans doute trop ambitieuses, que je m’y étais assignées. L’incompréhension et les réticences initiales de l’équipe municipale se sont progressivement transformées en frein puis obstacles, hostilité et mépris. Les indélicatesses ont fait place aux vexations et humiliations.
L’énormité croissante des couleuvres à avaler est devenue incompatible avec mes capacités de déglutition.
Je mettrai donc fin, en septembre, à la fin des deux expositions en cours, à mes fonctions de directrice artistique du Centre André François que j’avais créé, avec amertume et tristesse, certes, mais aussi avec un immense soulagement.
Au fil de ces quatre années, en dépit d’une gestion des ressources humaines aberrante et chaotique, treize – le joli nombre ! – expositions ont pu être organisées, toutes accompagnées d’un catalogue. Les plus grands noms de l’illustration mondiale ont vu leurs œuvres accrochées aux archaïques cimaises de « mon placard ».
Des rencontres exaltantes s’y sont déroulées et l’album des souvenirs en est jubilatoire.
Un site a été ouvert et un fonds patrimonial a pu être constitué, modeste, mais de qualité et cohérent.
Je remercie, du fond du cœur, tous ceux qui ont rendu cette belle aventure possible.
Qu’ils me pardonnent de ne pas les citer : la liste en est longue et je risquerais des oublis.
Mais je n’abandonne pas : croyez que je continuerai, avec passion et enthousiasme, à œuvrer en faveur de l’illustration, mais sous d’autres cieux, et surtout avec d’autres partenaires.
Sursum corda !
JK
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